vers 1795 |
...vis-à-vis la Blagousse, à l'Est de la
rivière, défrichèrent un petit coin de terre, et s'y bâtirent des Blagousses privées.
On se rappelle encore fort bien parmi le peuple, la Blagousse du bonhomme Harris. Ces deux
individus sont très probablement les deux premiers colons qui aient mis hache en bois
dans les forêts de St Césaire. Respect à vos cendres, braves défunts! Mais,
permettez-nous la réflexion: "Si vous êtes restés ici en qualité d'apôtres, vos
suivants n'ont pas toujours eu à se louer d'avoir de vrais modèles de toutes vertus à
imiter".
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1800 |
La colonisation dans cette partie fut longtemps
à l'état d'enfance. En l'année 1800, les rivages de l'Yamaska, aujourd'hui si
pittoresques et si champêtres, n'étaient encore bordés que d'arbres séculaires au lieu
d'habitations. Le rare voyageur qui, par aventure, sillonnait alors ses ondes calmes et
paisibles, ne rencontrait sur son passage que cinq maisons depuis le village actuel de St
Césaire jusqu'au confluent des deux branches Est et Ouest de cette rivière appelée
communément la Pointe des Fourches. Voyons: |
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Si elle existait encore, on
verrait près du cimetière, sur la rive Ouest, la chaumière de Joseph Fréchet; six
arpents plus bas, même rive, celle de Pierre Brisset; en descendant une lieue, rive Est,
se trouvait la cabane de Joseph Pivin, dont le fils vient de mourir (2 février 1872) à
N.D. de Bonsecours de North Stukely, âgé d'environ 100 ans; deux en aval de ce dernier,
même rive, habitait le nommé Leroux; enfin, un nommé St Antoine avait aussi sa hutte de
logs, sur la rive gauche, vis-à-vis la Pointe des Fourches.
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rive gauche |
En remontant (1) se trouvaient six habitations
jusqu'au haut de la paroisse. A quatre arpents du village vivait le nommé; une demie
lieue plus haut, rive droite, Léonard Frambes et Thomas Harris avaient leurs chétives
Blagousses; deux miles en amont du village, demeurait un nommé Jas. Daniel, et remontant
environ l1/2 mille on rencontrait le nommé Ratelaugh, allemand. |
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