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1817 |
Le défaut de communication, les difficultés à
surmonter, les misères, les soucis, les privations et toutes sortes, furent ici, comme
partout ailleurs, les obstacles qui entravèrent et arrêtèrent les progrès de la
colonisation. Ajoutez à cela la cause morale suivante.
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Le Canadien, comme on sait, est très attaché
au clocher de son village; il aime à le voir briller au centre de sa paroisse.Quand il
lui faut émigrer et laisser son endroit natal, il lui en coûte extrêmement d'aller
s'établir dans un lieu où il ne rencontrera pas ce signe de ralliement religieux, ce
symbole de sa foi. Longtemps il hésite, il balance. quelquefois il renonce à un projet
conçu, mûri, arrêté. Mais qu'on lui dise que dans tel ou tel canton nouvellement
ouvert, il y a une mission catholique, un prêtre, une maison de prière, qu'il y trouvera
son clocher bien aimé, qu'il pourra y pratiquer son culte, alors il ne tergiverse plus;
de suite il se décide volontiers, il part le cur content, il se rend sans trop de
regret, au lieu où il est certain de pratiquer tout à son aise sa religion et sa foi.
C'est ce qui s'est vu ici.
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Dès que l'on eut appris dans
les vieilles paroisses que l'Évêque diocésain y avait circonscrit les limites d'une
nouvelle mission, et ordonné la construction d'une Église ou Chapelle, on vit de
nouveaux pionniers affluer en grand nombre et, de ce moment, la colonisation prit un
accroissement rapide et constant.
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Pour compléter de suite ce chapitre de
"Notions rétrospectives" sur la colonisation dans cette partie de la Seigneurie
Debartzch, et ne pas y revenir, anticipons un peu sur les dates du chap. suivant. |
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1818 |
Depuis environ huit ans, Jean Barbeau, homme
ingénieux et entreprenant, avait construit, à Rougemont, un moulin mu par l'eau pour
moudre les grains. |
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Pour aller plus vite en besogne et satisfaire
plus promptement aux demandes des habitants et aux besoins de la
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