Patrimoine de Saint-Paul d'Abbotsford

édifices dont le style se rapproche du classicisme mais tout en conservant un petit côté osé sans plus. Ce dernier se met au goût du jour, soit le retour de la grande architecture classique tel que préconisé par le mouvement "Beaux-Arts" qui doit son nom à l’académie parisienne fondée à la fin du XVIIIème et d’où est parti cet idéal d’une architecture qui est en rapport avec la fonction désignée à l’édifice tout en créant un environnement qui lui est propre.
Dans le cas de Saint-Paul d’Abbotsford, Joseph-O Turgeon a mis en pratique cette règle du mouvement "Beaux-Arts" en concevant une façade avec une riche ornementation en rapport avec le style choisi mais aussi avec la fonction première du bâtiment, soit être un lieu de culte. Ainsi fleurons, pinacles, tympans qui sont des éléments propres de l’architecture gothique, se retrouve sur un canevas de pierre à bossage donnant à la façade de l’église une certaine majesté au pied de cette montagne qu’est le Mont Yamaska. De plus, son clocher avec sa charpente délicate et fine va être repris dans d’autres clochers de la région en particulier par eux de l’église paroissiale de Saint-Pie qui vont être édifiés à la même période. Plus tard, on retrouvera cette façon de faire dans la devanture et les clochers de l’église Saint-Edouard de Montréal, construite de 1917 à 1919.
En ce qui concerne le décor intérieur, outre la disparition des galeries latérales au profit de nouvelles tribunes plus spacieuses à l’arrière, on profite de l’occasion d’augmenter l’ornementation au décor réalisé par Girard et Lapalice en peignant un décor en trompe-l’œil. Ce dernier sera réalisé par Xénophon Renaud de Montréal. Ce travail